Maxime Obadia
CRANIAL FACIAL RELEASE (CFR)
Le Crânial Facial Release, ou CFR, est assez méconnue en France. Elle correspond à une libération des os de la face du crâne, à l’aide d’un minuscule ballonnet qui est d’abord délicatement inséré dans le nez (nasopharynx), puis gonflé à l’aide d’une ampoule, afin de dégager les voies respiratoires ORL (et évacuer la trompe d’Eustache et la caisse du tympan).
Elle agit sur les différents os du crâne et leurs sutures, afin d’optimiser le fonctionnement cérébral, principalement sur l’hypophyse logée dans sa selle turcique sphénoïdale (action hormonale endocrine).
Elle permet aussi d’améliorer, drainer et équilibrer les pressions des différents liquides intracrâniens : la circulation du liquide cérébro-spinal, qui nourrit les méninges, le flux artério-veineux, ainsi que la lymphe pour l’évacuation des déchets.
C’est une technique correspondant à une version améliorée d’un traitement appelé Bilateral Nasal Specific, ou BNS, fondé par le chiropracteur Richard STOBER, dans les années 1940, qu’il utilisait principalement chez les nourrissons qui avaient eu un accouchement difficile, avec présentation par le sommet, et l’utilisation de forceps ou ventouses, mais aussi chez les enfants et adolescents qui présentaient des difficultés d’apprentissage à l’école (autisme), ou des troubles neurologiques divers. Il mourut en 1987. Cette technique perdura dans les années 1970 grâce aux travaux du Dr John Upledger.
Aujourd’hui, le CFR est pratiqué par des chiropracteurs américains, dont Adam Del Torto que j’ai eu la chance de rencontrer lors d’un séminaire en Allemagne, à Dusseldorf, et qui m’apprit la technique.
Elle traite principalement des troubles respiratoires, notamment les sinusites chroniques, correspondant souvent à des séquelles de traumatismes crâniens, chez les sportifs notamment, ou à des adhérences formées après des actes chirurgicaux.
Voici une liste non exhaustive des indications qui répondent favorablement au CFR :
- Troubles respiratoires
- Migraines et maux de tête, sinusites, acouphènes, troubles de l’audition
- Vertiges, paralysie faciale, névralgie du nerf trijumeau
- Apnées du sommeil, ronflements
- Traumatismes crâniens (syndrome post-commotionnel…), coup du lapin (whiplash)
- Difficultés d’apprentissage, troubles émotionnels, troubles neurologiques à type de convulsions
- Cloison nasale déviée, glandes lacrymales bouchées
- Troubles visuels
Mais le CFR peut aussi être utilisée à des fins préventives.
Elle pourrait permettre d’éviter l’apparition de maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson…
Les fosses nasales dans lesquelles est inséré le mini-ballon, sont constituées de 3 étages, séparés par ce qu’on appelle les cornets (le cornet inférieur étant aussi long que votre index !)
: un étage inférieur, un étage moyen et un étage supérieur.
Lors d’une séance, nous allons agir au niveau d’un étage dans chaque narine. Le patient doit prendre une inspiration par la bouche, et bloquer sa respiration en inspiration, durant la manœuvre qui dure 3 à 4 secondes.
Le protocole nécessitera ainsi 3 séances, pour pouvoir atteindre les 6 étages, espacées de 24 heures idéalement.
Malgré une amélioration certaine, nette et instantanée que l’on ressent après une séance de CFR, Il faut comprendre que les troubles que décrivent les patients au niveau de leur sphère ORL, se sont installés progressivement dans le temps, de manière insidieuse, ou alors étaient masqués par une prise de médicaments (cortisone, antihistaminiques…) qui ne font plus d’effets ou qui ont déclenchés des effets secondaires, ou même suite à l’échec d’un ou plusieurs actes chirurgicaux.
C’est pour cela qu’il faille parfois 4 ou 5 séries espacées de plusieurs mois pour assister à une amélioration, voire une régression totale et définitive des symptômes.